A la Renverse
Article sur A la Renverse – Eklektika
De ces souvenirs égrenés au fil de discussions sur un banc bleu (le leur), l’émotion surgit dans les rangs du public, placé en bi-frontal, devant ces gamins qui ont grandi, quand nous pressentons ce qu’il adviendra de ces élans adolescents. La grande qualité du travail mené par l’autrice, Karin Serres et par la metteur en scène, Pascale Daniel -Lacombe du Théâtre du Rivage, est d’avoir pressenti que ce fil rouge des non-dits pouvaient trouver chez deux jeunes acteurs (formidables) une résonance profonde. Les doigts croisés des spectateurs, une main rapide devant les yeux, avant que les lumières revenues ne trahissent votre émotion, que vous soyez adultes (et extrêmement émus), ou adolescents, le coeur de cible de cette pièce aussi sensible que généreuse : le seul moyen d’être sûrs que ces deux-là se retrouveront consistera à les revoir, une fois encore, dans une prochaine date de « A la renverse ».. Que les scènes s’arrachent pour cette fin de saison, et pour la suivante, ce n’est pas un secret, et cela n’est pas non plus étonnant…
Article sur A la Renverse – Aqui !
Deux comédiens sur une scène nue…et la magie opère. Le spectateur succombe à cette histoire d’amitié amoureuse et à son tour tombe… à la renverse** Bien nommée « A la renverse » la pièce étonne et laisse le spectateur en équilibre. Pascale Daniel – Lacombe, metteure en scène, signe avec ce spectacle une œuvre à tomber. Créativité connaissance du plateau, direction d’acteurs, tout y est avec une rare maitrise sans ostentation.
Article sur A la Renverse – angers.maville.com
De l’action, de la poèsie, des chansons… Karin Serres signe un texte drôle et touchant dans la force et la douceur de l’amour, celui qui se vit à tous les âges, sans niaiserie aucune – c’est important de le dire. On ressort alors “tout chose” de cette histoire d’amour formidablement mise en scène et interprétée.
Article sur A la Renverse – Le Courrier de l’Ouest
Sur scène, les comédiens et musiciens Elisa Ruschkeet Carol Cadilhac, deux corps et voix sensibles au service d’un texte empreint de poèsie et d’amour
C’est un joli objet que ce “A la renverse” signé Karin Serres et Pascale Daniel-Lacomb. on n’y parle pas de confusion mais éveil des sentiments. On s’accroche facilement à cette romance mise en scène intelligemment et joliement interprétée par deux comédiens qui possèdent aussi un beau timbre de voix.
Article sur A la Renverse – L’Alsace
Des liens ancrés très profondément dans les racines de la complicité enfantine et adolescente. Une harmonie de tous les instants qu’on retrouve dans les beaux duos musicaux interprétés par les deux comédiens. Dans des éclairages bleutés qui sculptent les silhouettes, illuminent les visages, le fil de l’histoire et du temps se déroule, plongeant l’auditoire dans l’attente du dénouement. Comme les rails du ponton, ils évoluent côte à côte, sans qu’on puisse deviner si un jour, ils quitteront ces deux lignes parallèles pour se rencontrer vraiment. On suit Sardine qui s’envole à bord d’une navette spatiale jusque dans la Constellation de la Baleine, Gabriel, désormais Breton et charpentier, qui guette ses retours au port, toujours plus espacés…Jeu convaincant, pétillant, scénographie intelligente, lumière subtile. Jusqu’au bout, on se prépare à l’émotion finale de la vraie rencontre, cet ultime moment qui prend l’allure de la dernière chance.
Article sur A la Renverse – Ouest France
(…) Au delà de ce récit qui est un peu notre histoire commune, l’émotion vient de ce qu’en ont fait Pascale Daniel Lacombe et les deux jeunes comédiens . Aucun temps mort dans ce récit d’amours effleuré, de destins qui se lacent et s’entrelacent : on chante rock, on se marre à se raconter les souvenirs d’enfance, on joue à se faire peur, et puis on ne joue plus. Intense ! Et cela grâce à une machinerie et des trouvailles intelligemment minimalistes. Ca c’est le travail de Pascale avoue Karin Serres, car moi quand l’imagine une scène j’entends que les sons, je ne vois pas les images. Le résultat ? Il est à tomber. A la renverse, bien sûr… Un vrai moment d’émotion : texte au couteau, mise en scène minimaliste et intelligente, et deux comédiens formidables. Les comédiens du Théâtre du Rivage ont accompli une véritable performance physique, livré des jeux de scène saisissante et interprété un spectacle total incluant guitare et chant. Un décor dépouillé (un banc et un ponton) a mis en valeur de jolis tableaux( comme new York sous la neige). – Nous sommes venus pour chercher l’excellence en matière de spectacle jeune public, précise Elisabeth Lory, de la scène nationale de Chateauroux. et la nous venons de voir « A la renverse » qui nous a complètement bluffés
Article sur A la Renverse – Le Télégramme
Une centaine de spectateurs, dont pas mal d’enfants, se sont laissé captivé par le spectacle. Le texte de Karin Serres, écrit lors de sa résidence finistrienne était mis en valeur par la mise en scène originale de Pascale Daniel Lacombe, riche en surprise et par le jeu des deux jeunes comédiens, Elisa Ruschke et carol Cadilahc. Leur multiples talents – ils ont un jeu très expressifs, chantent, dansent, bondissent… – en font des artistes très prometteurs. En tous cas, ils ont servi à merveille une texte poétique et sensible. Cette représentation, aura été un moment d’exception.
Article sur A la Renverse – Le Tadorne
L’autrice Karin Serres et la metteure en scène Pascale Daniel-Lacombe nous donnent rendez-vous pour ce spectacle minutieux, d’une profonde intimité, d’une grâce infinie, loin des bavardages et autres effets spécieux dont on nous abreuve ailleurs pour nous faire croire que nous pensons par nous-mêmes. Ici, le texte de Karin Serres est une introspection à multiples facettes avec pour compagnons de route, deux gosses, Sardine et Gabriel. L’une habite en Bretagne, au bord de la mer, «là où il ne neige jamais». L’autre vient d’Alsace, là où la mer, à bout de souffle, ne peut arriver.. L’un est en déséquilibre permanent pour perdre pieds et poings liés, l’une est à la recherche d’un infini pour s’y voir toujours petite. L’un est axe, l’autre est galaxie. L’un me ressemble, l’autre m’assemble. Chaque été, ils se retrouvent sur le banc bleu, face à l’océan. La puissance évocatrice des rochers dessine New York, la destination où la Bretagne serait une de ses terres qu’une faille aurait séparées. Mais quel est donc cet espace béant entre ici et là-bas , entre elle et lui, entre moi spectateur et nous public? Chaque hiver, il revient pour le carnaval. Pour tomber à nouveau le masque. Pour se rêver breton, serré comme une Sardine à fluide. Elle, en tutu noir, se voit déjà dans sa robe de ballerine à crier « New York ! » telle une petite princesse qui dessinerait enfin son mouton dans le ciel. Peu à peu, de saison en saison, de paradis en enfers, de chansons rock en ballades folk, nous traversons leur vie d’amour où les pleurs se confondent avec l’écume, où la brume véhicule les rêves les plus fous, où le vent est un souffle vital pour s’émanciper, même de celui que l’on aime. Peu à peu, j’assiste médusé à une vie, où la séparation n’est qu’apparente, car tout finit par se lier, se croiser, se mêler : on ne peut rien contre un fil d’Ariane, même dans le cosmos. Ils ont tout l’espace pour eux : celui de la Bretagne, de la Voie lactée où Sardine, doctorat de physique en main, décolle pour y chercher d’autres rochers d’Amérique. Entre temps, il faiblira…elle sera là. Entre temps, il y croira…elle sera loin. Entre temps, il la retiendra…elle filera rejoindre la robe de la ballerine céleste. Ces deux acteurs (Elisa Ruschke, Carol Cadilhac) sont des magiciens de la rencontre et réussissent le tour de force de métamorphoser une petite scène positionnée en bi-frontal en miroir grossissant de notre carte de vie d’où surgit le désir…celui de vivre, de rêver, de regarder au loin, de parier sur l’improbable, de résister à la fatalité de destins déjà écrits. «À la renverse» transporte d’autant plus qu’ici, le technicien plateau (Etienne Kimes), se déplace au grès des changements de temps et d’espace: sa présence nous offre un ballet de fantômes qui s’invite à la noce, sur la piste aux étoiles. Sardine et Gabriel finissent par rejoindre leur quai des brumes. De mon côté, je quitte l’église et me plaque contre un mur au soleil. Ce théâtre-là m’a propulsé sur la trajectoire de ma ligne de vie ; celle de ma main, ouverte par des artistes marins. Le lendemain, au bord de la mer d’Iroise, sur un banc vert, j’ai dansé sur « Afterlife » d’Arcade Fire. Pour graver à jamais dans le granit, ce théâtre de rock and rouleaux. Pascal Bély
Article sur A la Renverse – Le Républicain Lorrain
« A la renverse » créée il y a trois ans, à déjà tourné 300 fois. Une pièce qui donne le tournis mais l’envie de vivre ses rêves à fond
Article sur A la Renverse – Le devoir
(…) On est bien loin de l’histoire d’amour à l’eau de rose: il est même question d’un sacrifice ici. D’une sorte de sacrifice à l’envers, inhabituel. Alors que, souvent dans un couple, c’est elle qui laisse toute la place à la réalisation des rêves du partenaire masculin, c’est précisément le contraire qui se passe avec Sardine et Gabriel. C’est elle qui est toujours une coche plus loin que lui. Et lui qui ne parviendra jamais à la rattraper. C’est lui qui ne saura s’inventer de rêves et de lieux que ceux qu’elle aura déjà laissés derrière elle (…) cette histoire d’un amour qui n’arrive pas à se nouer concrètement débouche étonnamment sur une production théâtrale d’une beauté et d’une intensité proprement galvanisante. Dès les toutes premières répliques, le texte de Karin Serres place la hauteur de ce que l’on devinera bien vite en jeu (…)Cela est encore plus évident du fait de la scénographie conçue par Philippe Casaban et Eric Charbeau, cette scène lancée entre les spectateurs place les deux comédiens constamment et complètement en jeu dans chacune des phases de leur vie—, par la performance exceptionnelle des deux comédiens Elisa Ruschke et Carol Cadilhac et surtout par la mise en scène de Pascale Daniel-Lacombe. C’est elle qui donne véritablement corps à cette bizarre d’histoire en chorégraphiant chacun de ses éléments. C’est elle qui nous fait croire à ce que vivent ces deux ados qui brûlent devant nous. Qui fait jouer ses comédiens à un niveau tel que l’on arrive à croire que les deux personnages qu’ils incarnent peuvent réussir à survivre au fait de ne pas vivre ensemble et encore plus à leur séparation. Plus même : à nous faire croire que Sardine et Gabriel restent à jamais unis, sans l’être jamais. Même quand elle a littéralement la tête dans les étoiles. Ou que lui perd presque la sienne sur les rochers de la fin des terres… C’est cette complicité entre le texte et la lecture scénique qu’en articule Pascale Daniel-Lacombe qui fait de la production un moment de théâtre exceptionnel. Michel Bélair*
Comment faire sentir en quelques mots que, sur la bonne douzaine de spectacles que j’ai vus jusqu’à maintenant, au moins six sont absolument remarquables? Que l’un d’entre eux,À la renverse, de Karin Serres, mériterait d’être vu par tous les ados, et même par tous les publics, de ce côté ci de l’Atlantique comme du nôtre ? La qualité du texte et la mise en scène de Pascale Daniel-Lacombe, tout comme la présence sidérante des deux comédiens, font de cet objet théâtral incandescent un petit chef d’oeuvre.
Article sur A la Renverse – L’hebdo du Vendredi
20 heures, mardi 1er avril, hasard de calendrier, aucun lien poissonnier, je m’accordais donc ma pause jeune public , tout public sur le festival Meli’Môme. Comme chaque année je m’étais fait pointer un spectacle. « Si tu ne dois en voir qu’un c’est celui ci ». Le public – salle comble – était essentiellement composé de collégiens de lycéens et de quelques adultes comme moi, égarés , bien à leur place. Une centaine d’adolescent qui s’apprêtent à entrer dans une salle de spectacle ca fait du brouhaha, plus que du bruit. Passées les premières arpèges acoustiques, volume faible, un fait exprès à peu près sans aucun doute choisi par l’inspirée metteure en scène pour attirer l’attention les ados se sont tus. Et ils sont entrés dans la pièce sans jamais la lâcher. Moi aussi. Ca n’est pas si compliqué de donner à voir et à entendre à nos têtes blondes, brunes, rousses, blanches, noires, métisses, poésie, réflexion, humour, émotion, dureté de la vie aussi pour peu qu’on s’en donne un peu de peine. Du travail, du talent des sourires et des larmes. C’est monté par le Théâtre du Rivage, ça s’appelle « A la renverse ». Ca m’a renversé .
Article sur A la Renverse – Le Poulailler
Le spectacle est très émouvant . (Les spectateurs) entendent un texte qui déplie la réalité : les personnages vont et viennent sur la structure – on est au théâtre – et parlent de leur passé, se remémorent des souvenirs de moins en moins lointains, des souvenirs qu’ils jouent – et par la mémoire, on accède à un deuxième voire un troisième niveau de réalité. On est donc promenés d’une sphère à une autre, sous la conduite du technicien de plateau, qui fait neiger, venter, éclabousser, au vu et au su de tous. On est dans la pièce et à la régie, devant les mécanismes de ces deux existences qui s’adaptent puis se déboîtent Le texte, écrit par Karin Serres dans le cadre de résidences d’écriture dans le Finistère, sur invitation de Très Tôt Théâtre, dose avec précision poésie et humour. C’est une interrogation poétique sur l’espace, sur le lieu propre que se cherche l’être humain. . Entre les spectateurs de la salle, il y a cette scène tout en longueur : elle sépare l’espace en deux, semble mettre les spectateurs d’en face à distance. On se demande si, de l’autre côté, ce ne sont pas nos jumeaux, comme Sardine et Gabriel, assis sur la plage, fantasment sur leurs doubles, de l’autre côté de l’Atlantique. Finalement, cette scène et ce qui se joue dessus deviennent l’élastique qui me rattache aux spectateurs d’outre-scène, et apportent une réponse à la question du lien.
Article A la Renverse – La Scène
C’est une belle histoire que celle du compagnonnage entre l’auteur Karin Serres et le metteur en scène du Théâtre du Rivage, Pascale Daniel-Lacombe. Leur rencontre naît lors de la création de « Mongol », un texte de Karin Serres mis en scène en 2011 par l’équipe installée au Pays Basque. Avec « A la renverse », les deux jeunes femmes sont au sommet de leur art. L’écriture de Karin Serres, précise et lumineuse, nous entraine ici sur les traces de deux jeunes, Sardine et Gabriel, sur une jetée, face à l’Océan… Ils se racontent un avenir, des avenirs qui les mèneront chacun à leurs rêves, mais pourraient bien aussi rendre impossible une histoire d’amour dès ses prémices. En salle – et c’est une chose rare pour de si jeunes comédiens, au seuil de leur vie professionnelles – on croit vraiment à cette belle histoire, intense, ouverte sur tout les possibles. Les deux jeunes acteurs (Elisa Ruschke et Carol Cadilhac) sont formidables et l’on se laisse aller à rêver avec eux, sur cette jetée en terre bretonne (là ou a été écrit le texte, dans le cadre d’une résidence coordonnée par Très Tôt Théâtre). « A la renverse » restera sans doute, pour celles et ceux qui l’ont vu, une des très grandes réussites de l’année 2013
Article A la renverse – Toute la Culture
14 juillet 2018
Sardine et Gabriel, sous une lueur pâle qui sera conservée tout au long de la pièce, sur ce ponton désert ont des choses à se dire, de leur vie et de leur intime respectifs. Elle, regard planté vers l’horizon, rêve des Amériques, tandis que lui rêve de rester là, au bord des vagues qui vont et viennent, face à toute la beauté du monde. Dans la pénombre nous voyageons avec les personnages entre imagination et réalité au sein d’un texte au caractère fantastique soutenu par une imagination enfantine. Ils parleront, s’apostropheront, danseront le flamenco, chanteront du rock. Notre curiosité ne sera jamais en reste, on rira aussi parfois. La réalisation est admirable avec une bande-son efficace, une production de lumière fine, fortifiées par une interprétation engagée des deux comédiens. Mathilde Panis est une découverte, elle est une magnifique comédienne chanteuse danseuse, elle incarne cette adolescente presque femme qui sait alterner l’enthousiasme rêveur infantile et la clairvoyance optimiste du volontarisme de son personnage. Commentaire sur le site – toutelaculture.com “Nous avons été bouleversés par cette représentation. La mise en scène très originale de Pascale Daniel Lacombe, l’interprétation de ces deux comédiens complètement habités par leur personnage (Mathilde Panis, éblouissante, chanteuse et danseuse de grand talent, Mathieu Guené, très touchant). Tout est remarquablement juste, ça vous emporte et vous prend aux tripes. Un spectacle de haute tenue.”
LIEN DE L’ARTICLE
http://toutelaculture.com/spectacles/theatre/avignon-off-a-renverse-parvis-davignon/
David Rofé-Sarfati